3 ans après le passage de la loi visant à proposer en priorité des pièces auto d’occasion, le constat est sans appel. La plupart des garagistes continuent de faire uniquement la promotion de pièces autos neuves, et se retrouvent dans l’illégalité. Un constat assez triste alors que le marché de la pièce auto détachée ne s’est jamais aussi bien porté.
Depuis l'application de la loi le 1er avril 2019, les garagistes ont l’obligation de proposer des pièces autos d’occasion en cas de réparation : « le consommateur est clairement informé de son droit d'opter pour des PIEC et, d'autre part, en lui fournissant l'ensemble des informations nécessaires afin qu'il puisse effectuer ce choix en toute connaissance de cause ». Des PIEC (Pièce auto de l’économie Circulaire), doivent donc être proposées à chaque fois, mais pas imposées pour autant. Le consommateur prend la décision finale. Pourtant, les garagistes ne jouent pas le jeu, alors que toutes les pièces de la voiture ne sont pas concernées.
Certaines pièces ne sont pas concernées, et la loi n'est pas assez dure.
Même si une grande partie des pièces auto sont concernées par cette loi, il existe quand même quelques exceptions. Les pièces qui s’usent avec le temps comme les plaquettes de freins ou les disques ne rentrent pas dans une logique de réutilisation. Même chose pour les pièces de sécurité, ou qui assurent les liaisons au sol. Dans ces cas-là, les garages n’ont donc pas à en proposer. Mais comment expliquer que depuis 3 ans, les choses ne changent pas ?
La loi en est peut-être responsable. Même si la démarche était positive, il semble qu’elle ne fonctionne pas. L’absence de sanctions envers les garagistes qui ne la respecte pas, est peut-être la cause de cette non évolution. Si des amendes étaient appliquées aux garages qui ne jouent pas le jeu, on se verrait peut-être proposer plus souvent des pièces d’occasions, et pas automatiquement des pièces neuves.
Durcir la loi pourrait être une solution à ce problème, en particulier lorsque les problèmes liés au réchauffement climatique se font de plus en plus ressentir. Réutiliser des pièces déjà utilisées semble être l’une des meilleures solutions pour d’une part, lutter contre ce problème. Et permettre aux consommateurs de faire des économies.
Le marché de la pièce auto pourtant en pleine expansion
Des économies c’est ce que cherchent à faire les français. Après deux années marquées par la crise sanitaire liée au Covid, les français cherchent à faire moins de dépenses. Et le secteur automobile n’y échappe pas. C’est pourquoi, depuis quelques mois le marché de la pièce auto détachée est en plein essor : 33 milliards d’euros de gains par an. Ce chiffre en est la preuve. À cela, s’ajoute la libéralisation des pièces autos détachées approuvée au mois d'août 2021. Alors pourquoi continuer d’inciter les français à acheter neuf, quand ils préfèrent s’orienter vers le recyclé ?
Peut-être que les garages sont sous l’influence des constructeurs automobiles. En attendant, acheter une pièce auto détachée pour réparer votre véhicule dans un garage peut vous coûter 60% moins cher. Une différence de prix extrêmement importante. PackAuto a mené son enquête. Sachez qu’il est possible de trouver une portière conducteur de Peugeot 207 sur Ebay (environ 180€) ou encore moins cher sur Leboncoin (30€). Il est donc tout à fait possible de trouver des pièces autos d’occasions, avec un peu de volonté.
C’est pourquoi, en sachant maintenant que les garages ont l’obligation de vous proposer une pièce auto d’occasion pour réparer votre véhicule. Il ne faut pas hésiter à demander un devis avec une pièce auto d’occasion, s’ils ne le font pas d’eux même.